A l’âge où Jésus fut pendu sur la croix, Bernard LAGORIO ressuscite grâce à la peinture – aime-t-il à dire, plaisamment. C’est dire que c’est sur le tard qu’il s’est mis à peindre et à exposer. Après des études de nature morte et de modèle vivant, il s’oriente d’abord vers la bande dessinée et le conte pour enfants. Puis il trouve la consécration, et plus de liberté et de joie, dans l’acte pictural, au début des années 1990. Il aime casser les frontières et s’affranchir du clivage figuration/abstraction.

« Ma pâte est tantôt épaisse tantôt fluide et étalée au couteau, mon outil de prédilection. A la peinture, tantôt huile tantôt acrylique, je mêle quelquefois du sable, ou bien j’insère des objets hétéroclites. Je pars souvent à l’aventure, sans idée précise. Je pose des couleurs sur la toile et je vois peu à peu ce que ça donne. – Tiens ! on dirait une silhouette !... une montagne !... –  Je me sens libre de peindre abstrait ou de camper un paysage réaliste. Je peins surtout des paysages – parfois en prise avec le réel, d’après photographie – le plus souvent, abstraits, prétexte à croisements de couleurs, par exemple : les arbres sont des entrelacs d’écorces colorées. Mais parfois c’est la guerre, la violence – notamment les violences faites aux femmes – qui détermine l’acte pictural, et je peins sous le coup de l’émotion. »

LAGORIO participe, le plus souvent, à des expositions collectives, en galerie ou dans les foires d’art contemporain, à Paris et en banlieue. De temps à autre, plus rarement, il expose seul, ou volontiers en duo amical, soit en galerie, soit dans des lieux insolites tels que les restaurants, les brasseries, les salons de thé, les bibliothèques et même les églises.

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